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À
l’instar de la polytonalité, la polymodalité
consiste à superposer plusieurs modes. On rencontre souvent
les mêmes compositeurs qui ont usé des deux écritures : Igor Stravinsky (début
du Sacre du Printemps), Darius Milhaud ou Charles Kœchlin qui a écrit en
1932 un Traité de la polyphonie modale. Les oeuvres de l'entre-deux
guerres ont occasionnellement recours à la polymodalité et tout particulièrement
chez les musiciens français. Charles Tournemire, André Jolivet
et surtout Olivier Messiaen, lequel a utilisé un système modal très abouti (modes
à transpositions limitées), ont ainsi enrichi leurs langages respectifs. Référence :
Olivier Messiaen, Quatuor pour la fin du Temps (1941). |